5.4 ÊTRE EXEMPLAIRE EN TANT QU’ENTREPRISE FINANCIÈRE
5.4.1 ÊTRE UN EMPLOYEUR RESPONSABLE
Société Générale est pleinement conscient de sa responsabilité d’employeur vis-à-vis des 131 293 collaborateurs du Groupe, présents dans 66 pays, et de son impact sociétal.
Veiller à la qualité de la vie au travail, à la diversité et au développement professionnel des équipes est un facteur essentiel pour encourager l’engagement des collaborateurs au sein du Groupe et gagner en performance. En résonnance avec la Raison d’être dévoilée début 2020, Société Générale s’engage autour de cinq axes Ressources Humaines prioritaires :
une culture de responsabilité fondée sur des valeurs fortes, permettant notamment d’animer un dialogue social de qualité et de conduire les transformations structurantes du Groupe, de manière transparente et concertée (voir : Rapport thématique Culture d’entreprise et principes éthiques sur www.societe.generale.com) ;
une démarche robuste d’anticipation de l’évolution des métiers et des compétences, permettant d’accompagner efficacement les collaborateurs dans leur développement et leur parcours de carrière et de leur offrir des modes de travail alternatifs, tels que le télétravail (voir : Rapport thématique Métiers et Compétences) ;
une politique de diversité et d’inclusion volontariste, illustrant la volonté du Groupe d’être une entreprise ouverte à tous, reflétant la diversité des clients qu’elle sert et de la société dans laquelle elle opère (voir : Rapport thématique Diversité et Inclusion) ;
une politique de rémunération attractive et équitable, favorisant l’engagement et la fidélisation sur le long terme des salariés (voir : Rapport thématique Performance et Rémunération) ;
une attention constante portée aux conditions de santé, de sécurité et de bien-être. Société Générale s’attache ainsi à développer un environnement de travail agréable et sécurisé et à améliorer sans cesse l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle de ses collaborateurs (voir : Rapport thématique Santé et sécurité au travail sur www.societe.generale.com et le Zoom sur la prévention des risques psychosociaux, page 321).
De plus, le Groupe s’assure du respect des droits humains, dont celui de ses collaborateurs, et met en œuvre les dispositifs adéquats pour prévenir et maîtriser les risques d’atteintes aux droits humains (voir : Plan de vigilance du Groupe, page 339 et Rapport thématique Culture d’entreprise et principes éthiques).
Dans sa responsabilité d’employeur et en vue du respect des droits humains, le Groupe veille à prévenir et maîtriser les risques sociaux et les risques opérationnels liés à sa gestion des RH. Ceci, d’une part, afin de garantir la conformité de ses opérations avec la réglementation (droit du travail, normes de santé et sécurité des personnes, lois sociales…) et avec les règles internes qu’il s’est fixées, et d’autre part afin d’assurer la continuité d’activité dans des conditions satisfaisantes pour les collaborateurs.
Au global, les risques liés à la gestion des Ressources Humaines s’intègrent au dispositif général de gestion des risques du Groupe, organisé en trois lignes de défense et commun à l’ensemble des implantations (voir : chapitre 4.3 Contrôle interne, page 173).
de politiques globales, dans les différents domaines RH, encadrant la gestion des Ressources Humaines dans chacune des BU/SU et filiales du Groupe ;
de processus formalisés sur cinq missions clés de l’employeur : (i) assurer la gestion administrative des Ressources Humaines et la paie, (ii) gérer la carrière des collaborateurs, (iii) définir et gérer la rémunération et les avantages sociaux, (iv) gérer les emplois et les compétences, (v) définir et gérer les politiques sociales ;
de procédures opérationnelles et de guides utilisateurs, visant à sécuriser les opérations et à pérenniser les connaissances au sein du Groupe ;
La Direction des RH et les équipes de la filière déclinent également les dispositifs de gestion des risques et de contrôle permanent du Groupe. Elles disposent ainsi :
d’un ensemble de contrôles sur les traitements RH clés, déployés sur l’ensemble du périmètre Groupe ;
Les activités RH font par ailleurs l’objet de contrôles périodiques, de la part des équipes d’Audit et d’Inspection.
5.4.1.2 Risques liés à une gestion défaillante des carrières, des compétences et des talents, impactant l’attractivité, la performance et la rétention des collaborateurs
Les Ressources Humaines de Société Générale sont une composante clé de son modèle d’affaire et de sa création de valeur. Une gestion adéquate des carrières et des compétences (intégration, mobilité et parcours professionnel, formation, etc.) et la valorisation de talents et de ressources clés impactent positivement la continuité d’activité et la performance, ainsi que la capacité du Groupe à attirer et retenir ses collaborateurs.
La politique de recrutement de Société Générale se décline en fonction des métiers, des activités et des contextes géographiques mais favorise un processus de recrutement global homogène, comprenant systématiquement un entretien RH cherchant à mesurer l’adhésion du candidat aux valeurs du Groupe (voir : Un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées, page 275).
Le Groupe diversifie ses modes de recrutement en intégrant les nouvelles fonctionnalités apportées par les technologies et la digitalisation, en complément des leviers traditionnels d’attraction que sont :
les partenariats avec des écoles et formations supérieures cibles dans près de 59% des entités du Groupe couvrant 95% des salariés ;
les programmes de développement internes (pour les stagiaires, VIE et alternants ou pour les jeunes diplômés des activités de Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs).
Société Générale rassemble des expertises et des secteurs d’activité variés et offre de nombreuses opportunités de carrière à ses collaborateurs. Au nombre de douze, les principes sur la mobilité et le pourvoi de postes sont partagés par l’ensemble des entités du Groupe.
la transparence sur les postes à pourvoir, à travers une publication systématique des offres dans la bourse des emplois interne (Job@SG), accessible depuis 88 entités ;
ou encore le strict respect du processus de recrutement fixé par la Direction des Ressources Humaines afin de prévenir tout risque potentiel de corruption ou de conflits d’intérêts, et d’éviter toute forme de discrimination ou de favoritisme.
La performance des collaborateurs est suivie tout au long de leur parcours, notamment au travers de plans de développement et d’évaluations 360°. Les plans de développement apprécient à la fois la tenue de poste, le niveau d’atteinte des objectifs opérationnels et la manière dont ces objectifs opérationnels ont été obtenus. Le développement individuel des collaborateurs est également abordé lors de l’entretien annuel, et au cours de points réguliers avec le gestionnaire RH ou le manager. En France, il est également abordé lors de l’entretien professionnel, réalisé avec le manager ou le gestionnaire RH tous les ans.
La politique de rémunération est équilibrée et conforme aux exigences réglementaires. S’adaptant au contexte économique, social, légal et concurrentiel des marchés sur lesquels le Groupe opère, cette politique est néanmoins fondée sur des principes communs à toutes les implantations :
promouvoir une gestion des risques saine et efficace et s’assurer que les collaborateurs ne sont pas incités à prendre des risques inappropriés ;
s’assurer que les employés respectent les règlements et les règles internes en vigueur tout en assurant un traitement équitable des clients.
Les principes régissant la politique de rémunération de Société Générale, notamment pour les catégories de personnel dont les activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de risque du Groupe, conformément à la directive européenne CRD 4 n° 2013/36/UE, sont détaillés dans le Rapport sur les politiques et pratiques de rémunération. Il sera publié, comme chaque année, avant l’Assemblée générale et transmis à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), conformément aux dispositions du règlement UE n° 575/2013(1) (voir : Rapport thématique Performance et Rémunération).
En complément, les entités du Groupe offrent des avantages sociaux propres à leur environnement et des dispositifs d’épargne salariale dans les implantations françaises (43% des effectifs).
Société Générale veille à optimiser, engager et développer le potentiel humain au travers d’une politique de gestion des talents commune à l’ensemble des entités, à ses différents métiers et géographies, et structurée autour du Leadership Model. Cette politique a pour objectif d’identifier, de développer et fidéliser les salariés à fort potentiel et leaders de demain mais également d’assurer la relève managériale sur les postes clés pour le Groupe via le pilotage des plans de succession sur ces postes.
En 2021, le Groupe a continué de renforcer son dispositif d’identification, de gestion et de développement des haut potentiels et futurs dirigeants. Il a ainsi assuré :
le pilotage et le suivi des objectifs et engagements en matière de diversité (voir : Rapport thématique Diversité et Inclusion) ;
la poursuite de l’accompagnement du développement des talents, en capitalisant sur les outils et solutions mis en œuvre en 2020 dans le contexte de la crise sanitaire, compatibles avec une organisation distancielle ;
Le Rapport sur les politiques et pratiques de rémunération 2018 a été transmis à l’ACPR en avril 2019 et mis en ligne sur le site internet de Société Générale.
Le Groupe a réaffirmé en 2021 sa détermination à poursuivre l’adaptation en profondeur de ses métiers et de ses fonctions pour améliorer durablement sa compétitivité commerciale et financière dans un environnement économique dégradé et incertain. Le Groupe a ainsi conduit plusieurs projets d’ajustement de son organisation. Il a également poursuivi l’adaptation proactive des compétences, en s’appuyant sur son dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC), sa politique de mobilité interne et son dispositif de formation.
En 2021, le Groupe a réalisé plusieurs projets d’ajustements d’organisation pour contribuer à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et de la rentabilité structurelle du Groupe, tout en renforçant l’expérience clients et la digitalisation et en respectant les plus hauts standards en matière de risques et de conformité.
La transformation des métiers titres, des activités de marché et de certaines Directions centrales (risques, conformité, ressources humaines et communication) s’est traduite par le départ volontaire de 302 salariés en 2021, qui ont bénéficié d’aide à la création de leur entreprise ou de formations diplômantes.
Ces départs s’inscrivent dans le cadre de l’accord sur l’évolution des métiers, des compétences et de l’emploi de mars 2019. Par ailleurs, Société Générale priorise les reclassements internes. En outre, des formations et bilans de compétences, financées par le Groupe, ont été proposées aux salariés impactés par cette transformation afin de les accompagner dans leurs souhaits de reconversion en interne. Des ateliers de préventions aux risques psychosociaux ont également été organisés à destination des collaborateurs des périmètres impactés et un suivi particulier des salariés impactés par la transformation a été assuré par les RH.
Le projet de fusion des enseignes Crédit du Nord et Société Générale (VISION 2025) illustre la capacité du Groupe à anticiper et à réinventer son modèle d’affaires pour répondre aux évolutions des besoins de ses clients et des enjeux de l’économie et de la société.
Cette fusion est l’opportunité d’accélérer la mise en place des engagements RSE du Groupe et de maintenir ses engagements d’employeur responsable.
Aussi, en tant qu’employeur responsable, le Groupe a pris des engagements forts pour accompagner les collaborateurs dans le cadre du projet VISION 2025.
Le premier engagement est de réaliser cette fusion sans aucun départ contraint avec une priorité donnée aux départs naturels et aux reclassements internes.
Le second engagement concerne l’accompagnement de chaque collaborateur tout au long du projet. Pour ce faire, un dispositif d’accompagnement collaborateur par métier a été défini, présenté aux Organisations Syndicales et est en cours de négociation. Par ailleurs, une communication régulière et soutenue sur les éléments porteurs du projet est opérée pour expliquer le sens et l’ambition de cette nouvelle banque. Des roadshows avec la Direction générale ont été organisés sur l’ensemble du territoire pour aller à la rencontre des collaborateurs et répondre à leurs questions.
Comme toute transformation, la construction de la nouvelle banque sera accompagnée d’un important dispositif de formation, de développement de compétences, d’accompagnement managérial et d’accompagnement au changement. Les enjeux de montée en compétence sont significatifs en raison des ajustements de modèles, de l’évolution des métiers des deux enseignes, des reclassements qui seront entrepris et enfin des nouveaux outils informatiques et process à déployer. Pour répondre à ces enjeux majeurs, un dispositif « Académie des Compétences » a été structuré en analysant les impacts des transformations par type de population, pour accompagner au plus près les besoins des collaborateurs et des managers. Des parcours de formation démarreront dès 2022. Au total, plus de 100 millions d’euros seront dédiés à la formation et à la montée en compétences des collaborateurs sur la période, ce qui représente trois fois le montant habituellement investi sur la même période.
Des travaux seront également à mener pour définir et construire la culture commune de cette nouvelle banque. Le Groupe appliquera strictement un principe d’équité entre les collaborateurs Société Générale et Crédit du Nord dans les processus de nomination et de mobilité.
Enfin, une attention particulière est portée sur l’engagement des collaborateurs et les risques psychosociaux (RPS). Un dispositif renforcé de prévention des RPS a été structuré pour prévenir et gérer les risques inhérents à la fusion, et des campagnes de sensibilisation ont été menées auprès des relais RH et des managers. L’engagement des managers de proximité est essentiel du fait de leur présence quotidienne auprès des collaborateurs. Des dispositifs d’écoute ont déjà été mis en place sur la durée pour mesurer le niveau d’engagement des collaborateurs et leur ressenti.
Le projet de cession des activités d’Asset Management de la Société Générale à Amundi s’inscrit dans la stratégie de Société Générale en matière d’épargne pour proposer à ses clients des solutions d’investissement et de gestion d’actifs dans le cadre de partenariats avec des gestionnaires d’actifs externes.
Ce projet s’accompagne du transfert de l’ensemble du personnel dédié à cette activité et le Groupe, en tant qu’employeur responsable, s’est assuré que les collaborateurs rejoignent un grand acteur du marché avec un projet industriel ambitieux, permettant à l’activité cédée de s’engager vers un nouveau chemin de croissance.
Un dispositif d’accompagnement a été mis en place afin de soutenir tous les managers et tous les collaborateurs pendant la période de transition. Il comprend notamment des sessions d’accompagnements en collectif pilotés par des coachs internes et externes, des petits-déjeuners digitaux, des présentations régulières des métiers d’Amundi permettant aux salariés de se projeter dans leur futur environnement, des communications sur les implications RH du transfert, et une cellule d’écoute permettant aux salariés de discuter avec des professionnels de santé.
Pour prévenir des risques à ne pas disposer des bonnes compétences à moyen et long terme, le Groupe a engagé une démarche qualitative et quantitative de Strategic Workforce Planning (SWP – gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) au niveau mondial. Déployée sur l’ensemble des métiers clés du Groupe, elle couvre 95% des effectifs de Société Générale S.A. en France sur les métiers clés et se déploie progressivement dans les autres implantations du Groupe (en Asie, aux États-Unis…). En France, cette démarche est encadrée par un accord social signé en 2013, renouvelé en 2016 et en 2019, qui vise à adapter les politiques RH, notamment en matière de formation et de pourvoi des postes, aux besoins en compétences des métiers correspondant aux enjeux stratégiques du Groupe. Elle permet aux collaborateurs de disposer des moyens pour développer leur employabilité. Elle se structure en trois étapes :
définir une cible qualitative et quantitative sur les compétences dont le Groupe doit se doter à moyen-long terme pour mettre en œuvre sa stratégie ;
identifier l’écart entre la situation actuelle et la cible afin de mettre en œuvre les leviers (formation, mobilité interne, recrutement, etc.) et les plans d’action pour combler cet écart.
Afin d’établir une cartographie des compétences dont il dispose dans ses effectifs, Société Générale a adopté des approches de recensement sur la base du volontariat, plaçant le collaborateur en acteur principal de son développement et de son employabilité, à travers deux outils d’autodéclaration des compétences : « Mondiag » pour les métiers de la Banque de détail en France, et « ACE » (Appétences, Compétences, Expériences) destiné à l’ensemble du Groupe. Aujourd’hui, plus de 63 500 collaborateurs dans le monde ont accès à ces outils (voir : Rapport thématique Métiers et Compétences).
En 2021, le Groupe a complété son dispositif de mobilité interne pour favoriser l’adaptation permanente des compétences de ses collaborateurs aux évolutions rapides de son environnement et leur permettre d’accéder à des opportunités professionnelles motivantes tout en répondant aux besoins des BU/SU. Désormais, chaque collaborateur des Services Centraux peut non seulement se porter candidat sur des offres publiées en interne, mais également être approché par un manager recruteur pour se voir proposer une opportunité en interne. Le rapprochement entre les compétences des collaborateurs et celles recherchées par les managers s’effectue grâce à la plate-forme d’autodéclaration des compétences ACE, qui permet aux managers recruteurs d’identifier rapidement les collaborateurs dont le profil correspond à leur besoin. Après une phase pilote en 2020, et un déploiement sur les Services Centraux en 2021, le Groupe ambitionne d’étendre cette initiative à travers le Groupe.
En parallèle, la démarche Initiative Reskilling est passée à l’échelle en 2021. Ce parcours, initié par le Groupe en 2020 et élaboré avec les experts métiers, combine des formations professionnelles issues du catalogue de formation Groupe à un apprentissage théorique délivré par des partenaires académiques. Le programme Reskilling vise à proposer aux collaborateurs en mobilité de se réorienter professionnellement dans le Groupe vers des métiers en croissance ou en tensions. En 2021, 149 collaborateurs se sont engagés dans ce programme (vs. une quarantaine en 2020). Ainsi, l’initiative Reskilling participe à l’ajustement des compétences nécessaires au contexte de révolution digitale et de gestion de la crise sanitaire.
Les formations proposées par divers acteurs (équipes centrales ou académies propres à des Business ou Service Units ou filiales) et sous une variété de formats (e-learning, présentiel, MOOC, vidéos…) portent à la fois sur :
la culture risque, responsabilité et conformité des collaborateurs. Les formations obligatoires pour tous les collaborateurs du Groupe couvrent les sujets suivants : sécurité de l’information, lutte contre la corruption, Code de conduite, règlement général sur la protection des données, sanctions internationales, lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, conflits d’intérêt et harcèlement ;
des compétences comportementales (méthode agile, collaboration, management, accompagnement du changement, etc.) ;
DÉPLOIEMENT D’UN PLAN DE FORMATION RSE POUR TOUS LES COLLABORATEURS
Le programme de formation dédié RSE pour tous les collaborateurs, lancé mi-2020 par la Direction de la RSE et la Direction des Ressources Humaines, s’est déployé largement dans les BU/SU et les pays. Il repose sur quatre piliers :
Développer une culture RSE commune transverse.
L’offre de formation digitale mise à disposition de l’ensemble des collaborateurs s’est enrichie de nouveaux modules et se structure autour des thématiques suivantes : changement climatique et biodiversité, numérique responsable, analyse ESG. L’offre est composée d’une trentaine de modules, dont certains permettent l’obtention d’une certification.
Le Groupe a déployé des « Fresques du climat » auprès de plus de 2 000 collaborateurs, en France et à l’étranger. Ces formations ont été réalisées par des collaborateurs internes formés à l’animation de ces ateliers d’intelligence collective, qui permettent de mieux appréhender les conséquences du changement climatique.
Chaque nouvel arrivant dans le Groupe se voit proposé un e-learning, la « Banque en bref », qui comporte une première acculturation aux enjeux RSE des banques.
La banque de détail en France a conçu et diffusé auprès de ses collaborateurs un module spécifique sur la stratégie RSE de Société Générale. Ce module a été suivi par plus de 17 000 collaborateurs.
Déployer la gestion des risques d’origine environnementale et sociale (E&S).
Le module e-learning « sensibilisation aux risques d’origine environnementale et sociale » a été conçu en 2020 et permet la formation de publics ciblés à la mise en œuvre du cadre normatif RSE et notamment à la prise en compte des risques d'origine E&S dans le cadre des activités du Groupe. Ce module, traduit en neuf langues, a été largement diffusé dans les BU/SU à plus de 40 000 collaborateurs en 2021.
Proposer des modules experts aux fonctions commerciales pour renforcer l’accompagnement des clients sur la transition énergétique.
La formation centrée sur les enjeux de transition énergétique, conçue et distribuée en 2020 sur une partie des fonctions commerciales de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, a été transformée en programme Groupe et déployé très largement. Les enregistrements des conférences « live » ont par ailleurs été rendues disponibles à l’ensemble des collaborateurs du Groupe. Au global, ce sont environ 10 000 personnes de 12 BU/SU qui ont bénéficié de ce programme.
Le Groupe forme également ses collaborateurs à la prise en compte des critères ESG dans les activités de financement et d’investissement à travers deux formations : la certification ESG proposée par la SFAF (Société française des analystes financiers) et l’EFFAS (European Federation of Financial Analysts Societies) ainsi qu’une formation non certifiante proposée par la SFAF. À ce jour, ce sont 54 collaborateurs qui ont obtenu une certification.
Favoriser la transversalité et la réutilisation des modules experts au sein du Groupe.
Un premier recensement de l’ensemble des modules d’expertises RSE disponibles dans les BU/SU et les pays a été réalisé en 2021 afin d’en donner l’accès au plus grand nombre. Par ailleurs, des projets de digitalisation de formations ont été menés en 2021, en particulier avec la Direction des risques, dans l’objectif de capter et de diffuser l’expertise des experts Groupe.
Au niveau Groupe |
2019 |
2020 |
2021 |
% de postes pourvus par une mobilité interne |
58% |
63% |
56% |
% de collaborateurs en CDI changeant de poste par an |
18% |
15% |
14% |
Nombre d’heures de formation suivies par les collaborateurs du Groupe (millions) |
4,0 |
3,0 |
3,7 |
Nombre d’heures moyen de formation par salarié |
26,6 |
20,3(1) |
26 |
% des collaborateurs ayant suivi au moins 1 formation pendant l’année |
90% |
85% |
88% |
Nombre de collaborateurs en CDI ayant fait l’objet d’un entretien d’évaluation |
113 000 |
108 947 |
106 687 |
% de l’effectif présent en CDI |
93% |
93% |
94% |
Montant des frais de personnel pour le Groupe (en milliards d’euros) |
9 955 |
9 289 |
9 764 |
Taux de turnover volontaire CDI |
8,2% |
6,2% |
9,4% |
Taux de turnover hors filiales russes, indiennes et roumaines |
5,7% |
4,2% |
4,4% |
(1)
Le nombre d’heures dispensées et le montant des dépenses lié à la formation ont été impactés par la crise sanitaire soudaine début 2020. Les modules de formations en présentiel ont été gelés au démarrage de la crise. Le Groupe a adapté et transformé ses programmes et a proposé de nouvelles alternatives d’apprentissage à distance pour continuer d’offrir les programmes de formation aux employés. |
Du fait de taux de turnover élevés dans certaines implantations, en particulier en Russie, en Inde et en Roumanie, en partie imputables aux dynamiques d’emplois locales de ces marchés, les filiales du Groupe dans ces pays mènent des actions RH ciblées en matière d’engagement et de rétention, qui visent à agir sur les avantages donnés aux salariés, les conditions de travail et les parcours de carrière.
5.4.1.3 Risques liés au non-respect des réglementations et règles sociales internes et aux mauvaises conditions de travail
Le Groupe doit répondre à de nombreuses réglementations en matière de droit du travail et plus généralement de droits humains (rémunération et droits sociaux, diversité et non-discrimination, dialogue social et liberté d’association, etc.), partout dans le monde. Société Générale s’est également dotée de règles internes dans la gestion des Ressources Humaines. Leur non-respect pourrait être préjudiciable pour les collaborateurs du Groupe. Cela pourrait également avoir un impact sur la capacité de Société Générale à poursuivre ses activités et présente des risques juridiques et de réputation. De plus, le Groupe s’attache à fournir à l’ensemble de ses collaborateurs des conditions et un cadre de travail sains et sûrs. De mauvaises conditions de travail et l’atteinte à la santé, physique et/ou mentale des collaborateurs, en lien par exemple avec un niveau de stress élevé, auraient des conséquences sur leur engagement et sur la performance individuelle et collective, impactant ainsi la capacité du Groupe à mettre en œuvre sa stratégie.
assurer la conformité de l’entreprise avec toute réglementation ayant des impacts sur les processus de gestion des Ressources Humaines (normes de santé et de sécurité, devoir de vigilance, Règlement Général sur la Protection des Données, directive MIF II, etc.) ;
entretenir un climat social favorable aux interactions avec les parties prenantes du Groupe (notamment instances représentatives du personnel et collaborateurs) en garantissant notamment la liberté syndicale et des droits fondamentaux de ses collaborateurs ;
lutter contre toute forme de discrimination au travail et promouvoir l’égalité professionnelle et la diversité dans l’entreprise ;
garantir la santé et la sécurité des personnes sur le lieu de travail et dans l’exercice du travail.
Pour assurer la conformité des relations d’emploi et des processus de gestion des Ressources Humaines, le Groupe :
fait évoluer régulièrement les systèmes d’information des Ressources Humaines (SIRH) en réponse aux évolutions réglementaires (sur des périmètres Groupe ou locaux, selon les cas).
d’un accord cadre mondial, renouvelé en février 2019, avec la fédération syndicale internationale UNI Global Union sur les droits fondamentaux couvrant 100% des effectifs du Groupe (voir : Plan de vigilance du Groupe, page 339). Dans la lignée de l’accord de 2015 sur les libertés fondamentales et le droit syndical, ce nouvel accord comporte des engagements complémentaires sur :
la lutte contre les discriminations et le développement de la diversité dans l’ensemble des processus de gestion des Ressources Humaines (une thématique déjà introduite dans l’accord initial),
le maintien d’un environnement de travail permettant la santé, la sécurité et des conditions de vie au travail satisfaisantes pour tous les salariés.
L’accord donne lieu à des échanges réguliers avec l’UNI Global Union sur l’application de ces engagements et à une réunion annuelle de suivi rassemblant les représentants de l’UNI Global Union, les Directions de la RSE, des Ressources Humaines et des représentants des organisations syndicales du Groupe. Plusieurs réunions ont eu lieu en 2021, dont la dernière en Novembre 2021 ;
de nombreux accords collectifs signés avec les partenaires sociaux sur les conditions de travail (durée du travail, conditions d’emploi, rémunérations et avantages…) et les projets stratégiques de l’entreprise. Ces accords portent sur la rémunération et les avantages sociaux (dans 56% des entités ayant signé des accords), les conditions de travail, les modalités du dialogue social et l’égalité professionnelle. En 2021, 157 accords locaux ont été signés au sein du Groupe couvrant 62% des effectifs. (vs. 161 accords en 2020).
5.4.1.3.2 PROMOUVOIR LES PLUS HAUTS STANDARDS EN MATIÈRE DE CULTURE ET CONDUITE ET APPLIQUER UNE POLITIQUE DE SANCTION ADÉQUATE
Société Générale est extrêmement vigilant sur le respect des réglementations, des règles et procédures internes et des principes éthiques qui régissent ses activités. Le Groupe dispose ainsi de :
une politique Groupe en matière de comportements inappropriés au travail, mise en place en 2019, qui vise à prévenir et à lutter contre tout comportement qui ne répondrait pas aux principes affirmés dans son Code de conduite, et notamment le harcèlement, qu’il soit moral ou sexuel. Elle encourage les actions de sensibilisation sur les comportements inappropriés, en particulier à travers des formations des managers et des équipes des Ressources Humaines, et rappelle que les auteurs de tels agissements s’exposent à des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à la rupture du contrat de travail (voir : Rapport thématique Culture d’entreprise et principes éthiques) ;
un dispositif d’alerte, en place pour l’ensemble du Groupe, permet à un salarié ou un collaborateur extérieur et occasionnel, de signaler une situation dont il a connaissance, et qui n’est pas conforme aux règles régissant la conduite des activités du Groupe ou aux normes éthiques attendues, ou qui pourrait enfreindre des lois et réglementations applicables. Cela peut notamment couvrir des situations de comportements inappropriés, ou des menaces supposées sur la santé et la sécurité des personnes (voir : Plan de vigilance du Groupe, page 339 et Un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées, page 275) ;
une politique globale en matière disciplinaire, publiée en 2019, formalise les principes et bonnes pratiques en matière de sanctions (droit à l’erreur, non-tolérance à la faute, décisions de sanction prises collégialement et proportionnées à la gravité de la faute, responsabilité ultime du manager dans l’application des principes et des décisions de sanction, accompagnement de la sanction). Cette politique est déclinée en procédures opérationnelles et complétée d’un recensement des actions disciplinaires, dans l’ensemble des entités du Groupe. Les indicateurs clés sont communiqués à la Direction générale.
Société Générale a mis en place un ensemble de politiques, actions et autres diligences, dont en particulier :
une politique en matière de Diversité et Inclusion, traduisant la volonté du Groupe de reconnaître et de qpromouvoir tous les talents, quels que soient leurs croyances, âge, handicap, parentalité, nationalité, identité sexuelle ou de genre, orientation sexuelle, appartenance à une organisation politique, religieuse ou, syndicale, ou toute autre caractéristique qui pourrait faire l’objet d’une discrimination. Elle a pour ambition de créer les conditions d’une organisation inclusive offrant une équité de traitement, à travers divers champs d’action :
un sponsorship au plus haut niveau de l’organisation porté par Diony Lebot (Directrice générale déléguée du Groupe) ;
un comité diversité et inclusion, composé de membres issus des Comités de direction de ses Business et Services Units, et dont la mission première est de définir l’ambition et les orientations du Groupe en matière de diversité et d’inclusion ainsi que les priorités annuelles (ou pluriannuelles) ;
une équipé dédiée à la promotion de la diversité et de l’inclusion, qui s’appuie sur un réseau de relais pour déployer les engagements du Groupe dans les Business et Services Units, aussi bien en France qu’à l’international ;
une ambition qui se traduit notamment en matière d’équité de genre par un objectif de 30% de femmes dans les instances dirigeantes à horizon 2023 ;
la signature de trois chartes en faveur de la mixité : #JamaisSansElles, Financi’Elles et Towards the Zero Gender Gap,
la participation au premier baromètre diversité du Club 21e siècle, mesurant la diversité socioculturelle des instances dirigeantes de grandes entreprises françaises ;
le soutien en 2018 aux principes directeurs de l’ONU en matière de lutte contre les discriminations des LGBTI*,
le renouvellement en 2019 de l’accord mondial sur les droits fondamentaux, avec UNI Global Union, les accords collectifs signés avec les organisations syndicales en France :
accord triennal 2020-2022 en faveur de l’emploi et de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap,
des actions concrètes de pilotage, de sensibilisation et de formation (voir : Zoom sur la diversité en entreprise, ci-dessous).
Les travaux menés dans le cadre du plan de vigilance intègrent également le risque de discrimination au travail (voir : Plan de vigilance du Groupe, page 339).
ZOOM SUR LA DIVERSITÉ DANS L’ENTREPRISE
Avec plus de 131 000 salariés 141 nationalités différentes, présents dans 66 pays, et 57% des collaborateurs exerçant hors de France, Société Générale affirme sa volonté de faire de l’équité et de la diversité et l’inclusion une réalité pour tous ses collaborateurs et une priorité managériale pour le Groupe.
La diversité répondant à des enjeux d’éthique et de performance, le Groupe maintient ainsi son ambition de promouvoir les femmes et les profils internationaux à des postes à responsabilité et dans les instances dirigeantes de Société Générale au travers de certains leviers clés, dont :
un pilotage de la part des femmes et des profils internationaux dans les viviers de hauts potentiels, les plans de succession, les promotions, les hausses de rémunérations, les grades et classes, etc. ;
une plus grande collégialité dans le processus de nomination de ses dirigeants (voir : chapitre 3.1.5 Politique de diversité au sein de Société Générale, page 96) ;
une revue du caractère inclusif de certaines politiques sociales (pour assurer par exemple que les politiques sociales prennent en compte la diversité des modèles familiaux).
L’engagement du Groupe de mettre en place une politique de diversité forte s’appuie également sur un ensemble d’initiatives de sensibilisation et de formation autour de la diversité, parmi lesquelles :
une playlist « diversité et inclusion » disponible sur la plate-forme e-learning, et accessible à tous les collaborateurs du Groupe ;
des actions de sensibilisation à destination de tous les collaborateurs sur les enjeux de la diversité et de l’inclusion et les impacts des préjugés inconscients ;
une promotion de la coopération intergénérations via des programmes dédiés, du reverse mentoring, des groupes de réflexion.
Cet engagement se traduit également par :
l’introduction dans le baromètre « collaborateurs » de questions sur la diversité et l’inclusion permettant de mesurer le ressenti des collaborateurs et de mettre en place des actions ciblées pour rendre notre environnement plus inclusif ;
un soutien des réseaux internes de collaborateurs qui agissent en faveur de l’inclusion (Women@SG, WAY, Pride&Allies, etc.).
En matière de diversité et inclusion, 123 entités couvrant 98% des effectifs du Groupe mènent des actions locales en faveur de l’égalité femme-homme, 78 entités couvrant 87% des effectifs du Groupe mènent des actions locales en faveur des salariés en situation de handicap, 55 entités couvrant 73% des effectifs du Groupe mènent des actions locales pour les salariés de 50 ans et plus, et 70 entités couvrant 85% des effectifs du Groupe mènent des actions locales en faveur l’inclusion et l’insertion professionnelle. Pour plus d’informations, voir : Rapport thématique Diversité et Inclusion.
5.4.1.3.4 GARANTIR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DES PERSONNES SUR LE LIEU DE TRAVAIL ET DANS L’EXERCICE DU TRAVAIL ET AMÉLIORER EN CONTINU LES CONDITIONS DE TRAVAIL
Société Générale s’appuie sur une politique de santé, sécurité et prévention satisfaisante, commune à l’ensemble du Groupe, qui vise à offrir à chaque collaborateur un environnement de travail sûr, dans les locaux et les pratiques de travail, assurant sa sécurité et protégeant sa santé physique et psychologique. Cette politique s’applique au travers d’expertises et moyens adéquats, en :
menant des actions de sensibilisation et de prévention sur la santé physique et mentale au travail ;
recommandant que chaque salarié puisse bénéficier d’un suivi médical régulier au regard des contraintes réglementaires locales ;
intégrant dans un accord mondial sur les droits fondamentaux signé avec l’UNI Global Union un ensemble d’engagements en matière de santé, sécurité et conditions de travail ;
offrant aux collaborateurs la possibilité d’exercer leur droit d’alerte (voir : Rapport thématique Culture d’entreprise et principes éthiques).
L’engagement de longue date du Groupe à offrir les meilleures conditions de travail se traduit notamment par :
une démarche visant à assurer à terme un socle minimal de protection sociale, en santé et prévoyance, à l’ensemble de ses collaborateurs dans le monde. À ce jour, neuf collaborateurs sur dix bénéficient d’un régime supplémentaire d’entreprise en santé et prévoyance, et un des objectifs fixés par le Groupe est que chaque collaborateur dispose d’une garantie en cas de décès de deux ans de salaire ;
un schéma directeur sécurité et sûreté des lieux de travail, produit par la Direction de la Sécurité sur le périmètre France et diffusé aux implantations et filiales à l’international comme « bonne pratique » en complément des règles de sécurité exigibles et imposées localement ;
une veille continue sur les risques susceptibles d’affecter la santé, la sécurité des personnes et les risques sociaux dans ses implantations (voir : Zoom sur la prévention des risques psychosociaux , ci-dessous), et la mise en place des actions ciblées de prévention et d’information pour renforcer la culture sécurité dans le Groupe.
La gestion des risques sur la santé, la sécurité et la sûreté des personnes est notamment intégrée dans le plan de vigilance sur les droits humains et l’environnement (voir : Plan de vigilance du Groupe, page 339) ;
un programme Life at Work qui promeut la Qualité de Vie au Travail (QVT). Le programme Life at Work lancé en 2015 s’articule autour de six thématiques : efficacité individuelle et collective ; santé et prévention ; télétravail et nouveaux modes d’organisation ; environnement de travail ; accompagnement des moments clés de la vie ; évolution de la culture managériale, notamment via des actions de formation et sensibilisation en lien avec le Leadership Model et le programme Culture et Conduite ;
un ensemble d’actions mis en place autour de la QVT et des conditions de travail, à travers ou en complément de ce programme, parmi lesquelles :Charte sur l’équilibre des temps de vie, politique d’horaire flexible, aménagement des espaces de travail, etc. (voir : Rapport thématique Santé et Sécurité au travail) ;
une possibilité de soutenir des associations partenaires via des programmes de mécénat de compétence (voir : Rapport thématique Culture d’entreprise et principes éthiques).
ZOOM SUR LA PRÉVENTION DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX (RPS)
Société Générale agit depuis de nombreuses années au travers d’une démarche globale de prévention des risques psychosociaux pour assurer le bien-être de ses collaborateurs au travail.
Pour couvrir au mieux les enjeux liés à la prévention des RPS, le dispositif du Groupe est déployé au niveau :
de chaque Business et Service Units, responsable de sensibiliser et de veiller aux bonnes conditions de travail des salariés. Elles peuvent s’appuyer sur des outils mis à disposition par le Département des ressources humaines du Groupe ;
des managers qui reçoivent un soutien spécifique lorsqu’ils sont concernés par des plans de réorganisations, et qui sont formés à la détection et au traitement des signaux d’alerte ;
des collaborateurs considérés vulnérables pour les orienter vers les bons dispositifs et accompagner leur retour au travail.
En appui du service de santé au travail, le dispositif met des psychologues à disposition des collaborateurs. Les objectifs de cette démarche sont ainsi de :
permettre un temps d’expression et d’écoute dans des moments qui peuvent paraître complexes, au travers d’un échange libre avec un psychologue référent, externe à l’entreprise ;
aider le collaborateur à résoudre des problématiques spécifiques avec la possibilité de l’orienter et de l’accompagner vers des solutions appropriées à sa situation.
Le Groupe propose des formations à la prévention des RPS spécifiques pour les collaborateurs, les RH et les managers.
En 2021, en lien avec la mise en œuvre généralisée du télétravail, des actions concrètes et dédiées pour permettre d’identifier, évaluer et prévenir les RPS ont été mises en place :
mise à disposition des collaborateurs d’un kit d’identification des RPS à distance ;
sessions de sensibilisation aux RPS et dispositifs existants à l’ensemble de la filière RH ;
sessions de webinar sur les risques de surmenage, d’isolement et de RPS liés au travail à distance.
Des initiatives sur la prévention du stress sont menées dans 118 filiales et succursales du Groupe, couvrant 94% de l’effectif de Société Générale. Elles visent à informer, former et accompagner les collaborateurs susceptibles de rencontrer des situations à risques psychosociaux, à travers des programmes d’assistance gratuits en partenariat avec des spécialistes du secteur de la santé ou de l’assurance, des formations et/ou sensibilisations aux risques psychosociaux, des enquêtes et évaluations du niveau de stress et des activités de détente et relaxation. Par exemple, le réseau d’agences en France a mis en place des formations obligatoires sur les risques psychosociaux et un dispositif de soutien psychologique pour les collaborateurs victimes de vol à main armée ou d’agressions commerciales. La filiale Rosbank*, en Russie, a mis en place un dispositif de soutien psychologique en ligne pour ses salariés et leurs familles.
Face aux évolutions des modes d’organisation de travail, des pratiques et des habitudes professionnelles, et au regard du contexte de la crise sanitaire, le Groupe a renforcé ses engagements pour préserver la santé et la sécurité des collaborateurs, notamment par :
la mise en place du télétravail dans 130 entités du Groupe. La crise sanitaire a conduit le Groupe à mettre en place avec succès le travail à distance généralisé, dans les activités compatibles. En janvier 2021, un accord Télétravail a été signé entre la Direction et les Organisations Syndicales représentatives en France. Par cet accord, entré en vigueur le 4 octobre 2021, le télétravail devient une modalité de travail ordinaire accessible à l’ensemble des collaborateurs (CDD, CDI, stagiaires, alternants, nouveaux arrivants). Conformément à l’accord, le principe de télétravail régulier, avec une référence de deux jours de télétravail hebdomadaires, a été défini. Il revient à chaque BU/SU de décider du nombre de jours de télétravail de ses collaborateurs avec la possibilité d’ajuster le volume de télétravail à la hausse ou à la baisse selon la nature des activités des métiers. La mise en œuvre de l’accord s’est faite dans le respect de l’égalité de traitement, des règles relatives à la durée du travail, du droit et du devoir relatifs à la déconnexion, et des dispositions relatives à la santé et à la sécurité des télétravailleurs. Par ailleurs, des actions de prévention en particulier sur les risques liés à l’isolement, de communication, de formation et de sensibilisation à destination des managers et des salariés ont été mises en œuvre, en prenant en compte le niveau de maturité de l’entité vis-à-vis du télétravail ;
la mise en œuvre de mesures nécessaires en période de crise sanitaire pour protéger la santé des collaborateurs, au prisme des directives de l’Organisation Mondiale de la Santé, des autorités Françaises et des recommandations propres aux contextes locaux :
coordination mondiale au travers du dispositif de gestion de crise supervisé par la Direction générale. Ce Comité de crise a pour objectif de veiller à la protection des collaborateurs et superviser la mise en place de normes et protocoles de confinement, déconfinement en fonction des contextes locaux,
sensibilisation des collaborateurs aux mesures sanitaires à suivre, en lien avec les conseils relayés par le gouvernement du pays,
mise en place de la vaccination pour les collaborateurs volontaires au sein des services médicaux de Société Générale en France,
mise à disposition d’un e-learning destiné à tous les collaborateurs en France pour comprendre la maladie Covid-19 et adopter les bons gestes pour se protéger et protéger les autres ;
le déploiement d’actions pour assurer des conditions de travail optimales et la sécurité en organisation hybride :
sensibilisation des collaborateurs aux précautions à prendre pour assurer la sécurité de l’information et notamment face au risque cyber,
renforcement des dispositifs visant à proposer aux salariés un accompagnement psychologique, médical et social collaborateurs (consultation à distance, accompagnement psychologique dédié, lignes téléphoniques directes avec le service social et les médecins du travail),
mise en place dans le cadre du programme Life At Work d’ateliers visant à accompagner la transformation managériale et les accompagner dans l’implémentation d’un mode de travail hybride.
ZOOM SUR LE BAROMÈTRE COLLABORATEUR
Société Générale mesure l’engagement des collaborateurs à travers le Baromètre collaborateurs, une enquête interne annuelle et anonyme déployée dans l’intégralité du Groupe. Cette enquête invite les collaborateurs à s’exprimer librement et donner leurs impressions sur différentes thématiques liées à la vie de l’entreprise, en toute confidentialité.
Partagés avec les collaborateurs, les résultats donnent lieu si nécessaire à des plans d’action, des groupes de travail, dans un esprit d’amélioration continue.
En 2021, cette nouvelle édition vise à évaluer les thématiques suivantes :
engagement, selon un indice suivi depuis 2009 ;
conditions de vie au travail ;
culture & conduite ;
diversité et inclusion.
Parmi les principaux résultats de cette année, Société Générale retient les enseignements suivants :
le score d’engagement des collaborateurs de 66%, est en hausse de 3 points par rapport à 2020. Cela s’explique notamment par un rebond des indicateurs de confiance des collaborateurs dans les décisions prises par la Direction de Société Générale (63% vs. 56% en 2020) ;
la fierté d’appartenance est confortée avec 76 % des collaborateurs qui se disent fiers de travailler dans le Groupe (vs. 75% en 2020) ;
89% des collaborateurs pensent que leur manager encourage les comportements éthiques et responsables (vs. 88% en 2019).
Depuis 2018, les membres du Comité de direction du Groupe ont des objectifs collectifs communs incluant notamment le taux d’engagement des collaborateurs, mesuré par le Baromètre Collaborateurs du Groupe (voir : Rapport thématique Performance et Rémunération).
|
2019 |
2020 |
2021 |
Nombre de nationalités dans le Groupe |
136 |
137 |
141 |
% de collaborateurs non français |
56% |
56% |
57% |
Nombre d’accords collectifs signés avec les partenaires sociaux |
205 |
161 |
157 |
% des effectifs couverts |
66% |
64% |
62% |
dont portant spécifiquement sur la santé et la sécurité |
15 |
13 |
27 |
% de femmes au sein des postes clés du Groupe (Top 160) |
19% |
21% |
25% |
Taux d’absentéisme(1) |
3,5% |
4,6%(2) |
3,5% |
Nombre d’accidents du travail |
747 |
524 |
570 |
% couverts par des campagnes de prévention ou d’information sur la santé |
98% |
99% |
99% |
% couverts par des campagnes de prévention ou d’information sur la sécurité |
98% |
98% |
98% |
Nombre de salariés bénéficiant du télétravail(3) dans le monde |
32 000 |
54 700 |
77 671 |
% des effectifs bénéficiant de mesures en faveur de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée(4) |
84% |
87% |
89% |
Taux d’engagement |
64% |
63% |
66% |
Nombre de collaborateurs impliqués dans des initiatives solidaires proposées par le Groupe |
21 476 |
3 626 |
12 459 |
Nombre de jours consacrés par les collaborateurs à des actions solidaires |
20 430 |
15 397 |
20 141 |
(1)
Le taux d’absentéisme est le ratio entre le nombre total de journées d'absence rémunérées (pour maladie, pour maternité et paternité, pour autres motifs), rapporté au nombre total de journées payées, en pourcentage. Il est compté en jours calendaires et est calculé sur l’effectif total (effectif présent multiplié par 365). (2)
Variation du taux d’absentéisme en 2020 principalement liée à l’augmentation du nombre de jours d’absence payés pour autres motifs. En raison de la crise sanitaire, les collaborateurs ont bénéficié de dispositifs d’indemnisations spécifiques en cas de garde d’enfants ou en cas d’un état de santé nécessitant un maintien au domicile, par exemple, pris en charge par le Groupe. (3)
Hors accès à distance dans le cadre de la continuité d’activité. (4)
Tout accord, mesure, action menée pour faciliter l’équilibre des temps de vie des collaborateurs comme définis par la Charte des « 15 engagements pour l’équilibre des temps de vie » dont Société Générale est signataire. |
5.4.2 ÊTRE UN ACHETEUR RESPONSABLE : LE PROGRAMME POSITIVE SOURCING
La filière Achats de Société Générale est un acteur important de la stratégie RSE du Groupe, portant ses valeurs et œuvrant au respect de ses engagements en matière environnementale et sociale. Initiée dès 2006, la politique d’achats responsables se décline au travers de plans d’actions pluriannuels, impliquant une mobilisation de toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur (prescripteurs, acheteurs et fournisseurs).
Ainsi, la Direction des Achats a défini, dans la continuité du Positive Sourcing Program (« PSP ») 2018-2020, un PSP 2021-2023. Ce sixième plan d’action permettra de consolider les acquis du précédent PSP et s’articule autour de deux ambitions :
Pour soutenir ce plan, la documentation normative du Groupe (Code Société Générale) relative à la conduite des achats responsables définit les mesures de gestion des risques d’origine E&S à déployer.
Les pratiques d’achats du Groupe s’inscrivent dans une démarche d’amélioration continue et dans la poursuite de la mise en œuvre des règles de conduite des achats et de déontologie applicables en matière d’achats, annexées à l’accord mondial sur les droits fondamentaux avec l’UNI Global Union (voir : Être un employeur responsable, page 314).
La réalisation du PSP constitue également l’un des engagements pris par le Groupe dans le cadre du label Relations Fournisseurs et Achats Responsables. Ce label, délivré par le Médiateur des entreprises et le Conseil National des Achats (CNA), atteste que l’organisation et les actes de gestion sont en conformité avec les objectifs et les engagements définis dans le référentiel du label, visant ainsi à établir des relations durables et équilibrées avec les fournisseurs. Celui-ci est aligné avec la norme internationale ISO 20400 : 2017 Achats Responsables.
Après la signature de la Charte des « Relations fournisseurs responsables », Société Générale a été l’une des quatre premières grandes entreprises françaises (et la première banque) à être labellisée pour la première fois en 2012, et a obtenu le renouvellement de ce label pour trois ans, début 2019.
Cette étape consiste à identifier si les pratiques des fournisseurs et/ou le produits ou service acheté présentent un potentiel risque d’origine E&S.
La cartographie des risques d’origine E&S liés aux achats (datant de 2018) couvre plus de 150 sous-catégories de produits ou services et permet à chaque acheteur d’évaluer les risques d'origine E&S intrinsèques à ses catégories d’achats. Quatre niveaux de risques allant de faible à élevé ont été définis. Les catégories ressortant comme les plus à risque sont notamment celles liées aux travaux sur les immeubles (rénovation, aménagement d’espaces et construction de bâtiments), la gestion des déchets ou encore certaines catégories liées aux matériels informatiques IT (téléphones portables, équipements des postes de travail, etc.).
Depuis mai 2020, les mesures de vigilance relatives à la maîtrise des risques de corruption et de réputation mises en œuvre dès 2016 par la Direction des Achats sur le périmètre des fournisseurs dont elle suit la relation, ont été renforcées et étendues à l’ensemble des fournisseurs du Groupe, faisant l’objet de dépenses significatives ou sensibles. Elles sont alors mises en œuvre systématiquement à l’entrée en relation avec le fournisseur et lors de revues périodiques pendant la vie du contrat selon le niveau de risque identifié du fournisseur. Les traitements de données personnelles associés à ces mesures sont analysés préalablement à leur mise en œuvre et ce, afin que les données à caractère personnel traitées disposent d’un niveau de protection adapté. Par ailleurs, les modèles de contrats fournisseurs du Groupe incluent les stipulations requises par la législation applicable en matière de protection des données à caractère personnel.
Établis en fonction des risques identifiés dans la cartographie des risques d’origine E&S liés aux achats, des critères RSE spécifiques à chaque catégorie d’achats éligible sont intégrés par la Direction des Achats du Groupe dans les appels d’offres (et par l’ensemble de la Filière Achats à l’international sur les catégories à risque élevé) et pris en compte dans leur analyse. Ces critères sont pondérés dans le choix final du fournisseur en fonction du niveau de risque identifié. Ces critères ont été adaptés au contexte international et mis à disposition de l’ensemble du Groupe.
Afin de mesurer la performance RSE de fournisseurs sous contrat, sur un périmètre ciblé de fournisseurs représentant un volume d’achat important au niveau Groupe ou porteur de la marque, une évaluation extra-financière de la performance environnementale, sociale et liée aux droits humains, d’éthique des affaires et d’achats responsables réalisée par un tiers indépendant est exigée.
Depuis
avril 2017, les fournisseurs de la filière Achats reçoivent la Charte Achats Responsables (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/construire-demain/12112018_charte_achats_responsables_
vf_fr.pdf).
Ce document est le fruit d’une initiative conjointe d’acteurs français du secteur Banque et Assurance souhaitant
associer leurs fournisseurs à la mise en place de mesures de vigilance et détaillant les engagements RSE, les obligations
du Groupe et les attentes envers ses fournisseurs. La charte a été traduite en six langues.
Les engagements réciproques énoncés dans la Charte Achats Responsables reposent notamment sur les principes fondamentaux du Pacte Mondial des Nations Unies dans le domaine des droits humains, des conditions de travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption.
Une clause RSE est intégrée dans 100% des modèles de contrats de la Direction des Achats en France et de sa Filière à l’international. Elle fait référence au Code de conduite du Groupe, à la Charte Achats Responsables, à la possibilité de mener des audits RSE sur site et, pour un certain nombre de fournisseurs, à l’exigence d’évaluation extra-financière (cf. infra). L’objectif de cette clause est d’associer les fournisseurs à la mise en place de mesures de vigilance dans le domaine des droits humains, des conditions de travail (santé et sécurité), de l’environnement et de la lutte contre la corruption (voir : chapitre 4.11 Risque de non-conformité, section Lutte contre la corruption en page 256).
Le droit de réaliser des audits RSE sur les sites des fournisseurs est prévu dans la clause RSE du Groupe. Société Générale a référencé deux prestataires d’audits externes pour l’accompagner dans la réalisation de ces missions. Chaque année, un plan d’audits est réalisé, et des fournisseurs identifiés sur la base d’une analyse de risques d’origine E&S. En 2021, le Groupe a validé les plans d’action issus des quatre audits fournisseurs réalisés en 2020 en commun avec ses pairs du secteur bancaire. Le suivi des plans d’actions et les actions de remédiation sont en cours avec les fournisseurs.
Au sein de la Direction des Achats, la contribution à la performance RSE au travers de la mise en œuvre du Positive Sourcing Program est intégrée dans la description de poste des acheteurs et de leurs managers. Pour les catégories à forts enjeux RSE, des objectifs opérationnels individuels sont définis. À leur prise de poste, les acheteurs suivent une formation Achats Responsables qui est intégrée au cursus de formation interne pour les nouveaux arrivants.
Fin 2021, l’ensemble des acheteurs professionnels du Groupe en France et à l’international (16 pays) ont été formés aux achats responsables et aux outils de gestion de risques d’origine E&S.
Par ailleurs, le motion design (courte vidéo animée), créé en 2020, et présentant le programme d’achats responsables du Groupe, a été mis à disposition de l’ensemble des collaborateurs sur l’intranet afin de sensibiliser les acheteurs occasionnels.
Dans le cadre du Positive Sourcing Program 2021-2023 et en lien avec l’ambition RSE du Groupe, trois priorités ont été définies :
les relations fournisseurs : la Direction des Achats a pour objectif d’être exemplaire dans ses relations avec l’ensemble de ses fournisseurs, et notamment les PME. Société Générale, première banque signataire du Pacte PME en décembre 2007, poursuit son engagement auprès des PME, et est à leur écoute en menant régulièrement un baromètre de satisfaction. Le dernier baromètre a été lancé fin d’année 2021. Des plans d’actions définis sur la base des résultats de ce baromètre seront déclinés en 2022 ;
l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) : le Groupe poursuit ses efforts en faveur des structures de l’ESS et atteint un montant de dépenses de 12,4 millions d’euros en 2021 ;
le climat : le Groupe a intégré en 2021 l’initiative NZBA (Net-Zéro Banking Alliance du programme sur l’environnement des Nations Unies). Il s’est engagé, pour son compte propre à réduire des émissions de carbone de 50% entre 2019 et 2030 en agissant sur l’énergie requise pour ses locaux, l’informatique, ou encore en repensant les modalités d’usage en matière de déplacements aériens et de flotte automobile. Sur ces deux dernières thématiques, la Direction des Achats aura un rôle de conseil et de pilotage auprès des entités du Groupe afin de les aider à atteindre ces objectifs ;
le Groupe a également décidé de bannir les plastiques à usage unique dans l’environnement de travail des collaborateurs d’ici 2025, et plus rapidement si possible en fonction des géographies.
Pour plus d’information, voir : www.societegenerale.com, rubrique Achats et Fournisseurs : https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/achats-et-fournisseurs/nos-engagements/focus-sur-nos-pratiques-dachats-responsables.
|
2019 |
2020 |
2021 |
Objectif |
Montant global des achats du Groupe |
6,1 Md EUR |
5,5 Md EUR |
5,9 Md EUR |
N/A |
Part des fournisseurs « ciblés » sous contrat ayant une évaluation extra-financière réalisée par un tiers indépendant |
77% |
80% |
89% |
90% |
Délai moyen constaté de paiement pondéré (par le montant) des factures |
33 jours |
31 jours |
27 jours |
30 jours |
Part d’appels d’offres sur les catégories d’achats à risque élevé qui ont intégré des critères RSE |
94% |
100% |
99% |
100% |
Pondération moyenne de ces critères dans les appels d’offres |
14% |
14% |
14% |
N/A |
Montant de dépenses réalisées auprès de structures de l’ESS |
12,9 M EUR |
10,1 M EUR |
12,4 M EUR |
10 M EUR |
Part des acheteurs formés aux achats responsables |
100% |
100% |
100% |
100% |
Retrouvez l’intégralité des indicateurs chiffrés sur : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Document%20RSE/responsabilite-sociale-d-entreprise-chiffresessentiels-du-groupe.xlsx.
5.4.3 ÊTRE UNE ENTREPRISE ÉCO-RESPONSABLE
En 2021, Société Générale a mené une analyse de réduction des émissions liées à sa propre activité, en se basant sur le scénario du Net- Zero Émission 2050. Cette analyse a été faite sur la base de la revue des sources les plus émissives pour Société Générale (l’énergie requise pour les locaux, l’informatique, les déplacements aériens et le parc automobile). Cette étude a permis de définir une trajectoire engageant le Groupe dans une démarche de réduction de -50% de ces émissions carbone (en tonnes de CO2eq) entre 2019 et 2030.
énergie : recours accru aux énergies renouvelables, couplé à une réduction de la consommation d’énergie en lien avec la réorganisation des moyens et du travail après la crise sanitaire de la Covid-19 (extension du télétravail, réduction de l’empreinte immobilière du Groupe) ;
transport aérien et flotte automobile : en réduisant la fréquence des déplacements (voyager moins) et en améliorant l’empreinte carbone des déplacements professionnels (voyager mieux, par le recours à des solutions moins émissives, par exemple en électrifiant la flotte automobile ou en recourant à des routes ou compagnies aériennes plus efficaces) ;
IT : une attention particulière est portée à l’empreinte carbone de l’informatique du Groupe au travers d’un programme spécifique : CSR by IT, voir : Charte Numérique responsable, en page 284 et Système d’information et Infrastructures informatiques, en page 327.
|
|
2019 |
2019 recalculé(1) |
2020 |
2020 recalculé(1) |
2021 |
Empreinte carbone du Groupe |
T de CO2 e |
298 517 |
292 741 |
221 691 |
222 829 |
190 939 |
Empreinte carbone par employé |
T de CO2 e/Empl. |
2,12 |
2,38 |
1,82 |
1,81 |
1,55 |
Scope 1(2) |
T CO2 e |
26 722 |
26 722 |
23 195 |
23 999 |
24 415 |
Scope 2(3) |
T CO2 e |
142 294 |
143 791 |
116 642 |
118 495 |
110 981 |
Scope 3(4) |
T CO2 e |
129 501 |
122 228 |
81 854 |
81 363 |
55 849 |
(1)
Changement de méthode expliqué dans la note méthodologique, en page 331 et un changement de périmètre avec de nouvelles filiales consolidées (Chili, Colombie, Pérou, Bulgarie). (2)
Le Scope 1 comprend les émissions directes liées à la consommation d’énergie et aux émissions fugitives de gaz fluorés. (3)
Le Scope 2 comprend les émissions indirectes liées à la consommation d’énergie (électricité, vapeur d’eau et eau glacée externes). (4)
Le Scope 3 comprend les émissions de GES de l’ensemble du papier, des déplacements professionnels, du transport marchandises, des consommations d’énergie des data centers hébergés en France et des déchets depuis 2017. Exprimé comme une attente forte des parties prenantes, la prise en compte de l’impact direct du Groupe sur son environnement est un axe fort d’engagement des collaborateurs qui favorise l’émergence de solutions innovantes. |
Les données historiques ont été retraitées, à la suite du changement de la Méthodologie. Pour plus d’information, voir : Note méthodologique, en page 331.
Chaque
année, une taxe carbone est appliquée aux entités du Groupe, en fonction de leurs émissions de gaz
à effet de serre (en 2021, elle a été de 25 euros/teq CO2vs. 10 euros
jusque là). Le montant collecté est redistribué lors du Prix de l’Efficacité Environnementale
pour récompenser les meilleures initiatives permettant de réduire l’impact environnemental du Groupe, tout
en générant des économies financières. (voir : https://www.societegenerale.com/fr/actualites/toutes-les-actualites/leprix-interne-de-lefficacite-environnementale-pour-encoura
ger-le-changement).
En raison de la crise sanitaire, le Prix de l’Efficacité Environnementale 2020 n’a pas pu se tenir ; celui de 2021 a donc regroupé les initiatives de ces deux dernières années, la taxe carbone interne ayant été prélevée et son montant provisionné pour récompenser les initiatives 2020 et 2021. L’édition 2020/2021 a ainsi permis de réaliser une économie de 17,8 millions d’euros, 13,5 GWH et 21 700 tonnes de CO2.
Dans une démarche d’aide à la décision de travailler avec certains fournisseurs, le catalogue d’objets publicitaires destiné aux entités françaises a été enrichi d’un « éco-score ». Au-delà des exigences strictes du Groupe sur la qualité et la responsabilité de ses fournisseurs (voir : Être un Acheteur responsable : le programme positive sourcing, en page 323), les experts ont attribué à chaque produit du catalogue une note qualifiant l’impact environnemental et social de chaque objet.
Cet éco-score est établi selon sept critères : la provenance des produits, les matières premières utilisées, le type de marquage et d’encre utilisés, la recyclabilité, la durabilité, le conditionnement du produit et les labels et normes auxquels le produit répond.
Société Générale est engagé dans la transition énergétique. Depuis 2015, en France, tout le parc immobilier des immeubles centraux est approvisionné en électricité d’origine renouvelable, au travers de Garanties d’Origine et de PPA (Power Purchase Agreement). Le contrat d’achat d’électricité sous forme de PPA signé en novembre 2019 pour 27 GWh a pris effet au 1er janvier 2021 pour une durée de trois ans.
En juillet 2021, Société Générale et Crédit du Nord ont signé un nouveau Power Purchase Agreement (PPA) qui permettra au Groupe de s’approvisionner en électricité verte directement auprès d’un parc éolien situé en France. Ce contrat de deux ans couvrira, dès 2022, 20% de la consommation annuelle d’électricité des réseaux d’agences en France. L’objectif est de garantir au Groupe un tarif fixe sur toute la durée du contrat, une traçabilité sur l’origine de l’électricité et de soutenir le développement des énergies renouvelables françaises en permettant aux producteurs de garantir leurs revenus sur plusieurs années. Ce nouvel approvisionnement du Réseau d’agences en France va également permettre de réduire de 76% l’empreinte carbone due à l’électricité, soit 874 tonnes de CO2 en moins par an.
Société Générale et Crédit du Nord ont également signé en 2021 leur premier contrat de garanties d’origine pour alimenter en gaz biométhane renouvelable français les 545 agences équipées du réseau de chaudières au gaz. Ce contrat de trois ans permettra au réseau d’agences du Groupe en France de réduire son empreinte carbone due au gaz de 80% par KWh, soit 4 341 tonnes d’émission de CO2 en moins par an. Il permettra également de soutenir le développement des énergies renouvelables et de contribuer au développement de la filière biométhane en France et en Europe.
Dans le cadre de son plan stratégique MOVE 2025 visant notamment à placer la responsabilité sociale d’entreprise au cœur de ses actions, ALD Automotive a annoncé que l’ensemble de ses sites en France sont dorénavant alimentés – depuis le 1er janvier 2021 – par une électricité d’origine éolienne produite en France, garantie par un organisme indépendant.
À l’international, les filiales du Groupe ont la volonté de réduire leur empreinte carbone au travers de différents leviers, notamment via la baisse des consommations énergétiques des immeubles et l’optimisation de leur empreinte immobilière. En complément de ces leviers, plusieurs des filiales à l’international mènent également une démarche de mise en place d’approvisionnement vert par le biais d’achat de certificats d’énergie sur certains de leurs bâtiments comme la Roumanie, l’Allemagne ou le Luxembourg. Cette pratique tend à se développer au sein des filiales européennes.
D’autres, situées sur le continent africain, produisent-elles mêmes leur propre énergie par le biais de panneaux solaires photovoltaïques installés sur leurs bâtiments comme au Ghana depuis 2015, ou en équipant leurs agences bancaires ou guichets autonomes comme en Algérie, au Maroc ainsi qu’en Côte d’Ivoire, leur permettant de produire tout ou partie de leurs besoins en électricité.
Au-delà de l’approvisionnement énergétique, Société Générale poursuit sa stratégie d’amélioration de la performance énergétique de ses immeubles.
La réglementation française, via le Décret Tertiaire de juillet 2019, impose une diminution de -40% des consommations d’énergie d’ici 2030 par rapport à 2019. Pour anticiper cette baisse importante, la Direction de l’Immobilier a mis en place un pilotage énergétique permettant d’atteindre cet objectif ambitieux pour les immeubles de plus de 1 000 m2.
Pour les immeubles centraux, dans la région parisienne, le taux d’émissions carbone atteint désormais 30 gCO2 par kWh consommé.
Pour les Réseaux France, un dispositif performant de suivi des consommations d’énergie sur les sites du Groupe a été déployé. Ainsi, les 192 sites de Société Générale les plus consommateurs sont équipés d’un système de télé-comptage des énergies (eau, électricité, gaz) permettant une surveillance continue et la détection des surconsommations avec le déclenchement automatique d’une intervention sur site. Depuis 2018, ce dispositif a été complété par le déploiement d’un logiciel qui permet l’analyse mensuelle des données de consommation de toutes les agences du réseau et ainsi d’engager les actions correctrices nécessaires.
Dans le cadre du renforcement de la politique RSE du Groupe, la Direction de l’Immobilier travaille avec l’ensemble des implantations en France et à l’international pour améliorer la performance énergétique du parc immobilier du Groupe.
Pleinement engagée dans la transformation de Société Générale, la Direction de l’Immobilier du Groupe conduit un programme 2021-2025 ayant pour objectif d’adapter le parc des immeubles centraux et les espaces de travail aux évolutions induites par l’extension du télétravail et son corollaire le travail hybride, sur site et à distance. Ce programme, est conçu comme une réponse aux besoins des BU/SU confrontées à un triple enjeu : la recherche de performance, l’expérience digitale, la transformation des métiers et des modes de travail. La Direction de l’Immobilier accompagne également les entités à l’international qui souhaitent s’engager dans des programmes de même nature. Ceci se traduit en particulier par :
l’accompagnement des évolutions des métiers de la Banque de détail en France, répondant à l’évolution de la relation client et des métiers, la digitalisation et l’automatisation des opérations, et la refonte de la distribution spatiale des agences de la Banque ;
l’intégration des besoins des personnes en situation de handicap, avec l’adaptation des locaux d’exploitation ;
l’utilisation des matériaux et d’équipements aux normes les plus récentes et la suppression des technologies vieillissantes énergivores (remplacement des chaudières au fioul par des chaudières au gaz ou par des climatisations réversibles à haut rendement générant des économies de CO2, ou encore l’installation systématique d’un éclairage basse consommation). Ainsi, à Lyon, sept entités du Groupe partagent désormais près de 5 000 m2 de bureaux dans un programme immobilier sélectionné entre autres pour ses labels environnementaux (BREEAM NC 2016 niveau Very Good et HQE Bâtiment Durable niveau Excellent), et qui permettra de réduire de 50% les émissions de CO2 des entités concernées.
Enfin, la Direction de l’Immobilier fait appel aux entreprises du secteur adapté par le biais notamment de ses contrats de Facility Management (prestations de déménagements, ménage, etc.).
Société Générale est engagé dans une démarche Numérique Responsable depuis plusieurs années. À partir de 2019, à la suite de la signature de la Charte Numérique Responsable, le Groupe a davantage structuré sa démarche. Une politique articulée autour de neuf ambitions a été construite avec l’ensemble des DSI du Groupe. Le programme CSR by IT a été lancé en 2020 et 17 groupes de travail créés. Les ambitions couvrent l’ensemble du cycle de vie des systèmes d’information et des données, de la conception à l’utilisation des services numériques. Les travaux portent sur l’instauration de normes d’architecture et de gestion de projet, la mesure des impacts du Groupe via la définition d’indicateurs de suivi, la sensibilisation de la Filière IT et de ses utilisateurs, la réduction de la consommation énergétique, le développement d’applications éco-responsables et e-accessibles, la réduction des déchets liés au numérique ainsi qu’un bon usage de la donnée et des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle. Une politique d’achats et une démarche d’employeur responsable complètent ces orientations (voir également : Charte numérique responsable, page 284).
la mesure de l’empreinte carbone du Système d’Information du Groupe avec le développement d’un calculateur ;
des programmes de migrations des datacenters historiques vers des datacenters de dernière génération, moins énergivores, en France et à l’international ;
donner une seconde vie aux équipements informatiques décommissionnés. En France, ils sont confiés depuis 2019 à Recyclea, une entreprise du secteur adapté et protégé. Les matériels éligibles au reconditionnement sont remis en état par Recyclea et revendus à des sociétés françaises et européennes, les autres sont recyclés en France,
acheter du matériel reconditionné. Depuis 2019, des téléphones reconditionnés en France par une PME française sont proposés aux collaborateurs Société Générale ;
l’intégration et l’accompagnement des collaborateurs en situation de handicap menée avec la Mission Handicap,
les achats auprès des entreprises du secteur adapté et protégé (STPA). Les principales Directions informatiques du Groupe se sont fixées depuis 2018 des objectifs pour développer le recours aux entreprises du secteur adapté et protégé notamment pour les prestations informatiques,
La priorité en 2021 a été donnée à la sensibilisation et à la formation des collaborateurs de la Filière IT avec le développement de modules et de formats dédiés au Numérique responsable.
En 2020, la Banque de détail en France a lancé le projet Mobility Transition, visant à verdir sa flotte automobile, qui représente 60% du parc automobile de Société Générale. Le projet suit trois priorités et doit :
répondre aux nouvelles réglementations gouvernementales, poussant les constructeurs à produire plus de véhicules propres, avec notamment la loi d’orientation des mobilités(1) (LOM) ;
Après plusieurs études, trois types de véhicules différents ont été choisis : électriques, hybrides et essence exclusivement. Le type de véhicule a été sélectionné en fonction des besoins (distances parcourues, analyse de l’usage) et des priorités. Les durées de locations ont été allongées, de 48 à 60 mois. En application de ces nouvelles règles, 47 véhicules électriques ont été commandés à fin 2021. En termes financiers, l’impact de la réduction de la flotte et du nouveau catalogue de véhicule, permettra à la Banque de détail d’une économie de frais généraux de l’ordre de 9% sur son budget automobile, sur la période 2021-2022.
Pour accompagner le verdissement de la flotte, un autre appel d’offres est en cours pour l’installation de bornes électriques à plus grande échelle, sur les sites des entités du Réseau de Banque de détail en France. D’ici 2023, le parc automobile devrait être optimisé et il ne devrait plus contenir les véhicules diesel.
D’autre part, sur la partie mobilité alternative, la Banque de détail en France a lancé un pilote avec l’installation de station de Vélos à Assistance Électrique (VAE) en partage (pour le moment sur le site de Marseille). Il s’agit d’une solution d’ALD Automotive et de son partenaire GREEN ON.
Un nombre croissant d’entités du Groupe expérimente le télétravail avec plus de 77 671 personnes télétravaillant dans le monde en temps normal (vs. 54 730 en 2020). Cela représente une augmentation de 42% par rapport à 2020.
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2019 |
2020 |
2021 |
Consommation d’énergie |
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Objctif 2025 : réduire la consommation de 35% par rapport à 2014 (i.e. 848 654 MWh) |
-19% |
-30% |
-32% |
Consommation totale de l’énergie (en MWh) |
687 590 |
589 750 |
580 777 |
Consommation totale d’électricité (en MWh) |
512 122 |
441 984 |
421 823 |
Part d’électricité verte dans les consommations d’électricité du Groupe (en %) |
48,9 |
50,5 |
52 |
Immobilier |
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Surface du parc immobilier (en m2) |
4 000 000 |
3 250 000 |
3 170 788 |
Immeubles centraux certifiés ISO 50001 (nombre) |
22 |
22 |
21 |
Mobilité |
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Nombre de km parcourus par l’ensemble des collaborateurs |
423 |
272 |
201 |
Sensibilisation à l’usage plus responsable des services digitaux |
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Nombre de collaborateurs ayant suivi le MOOC Numérique responsable (version courte développé en 2020 par l’Institut du Numérique Responsable (INR)) |
N/A |
N/A |
10 900(2) |
La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) remplace la loi d’orientation des transports intérieurs de décembre 1982. LOM émane du ministère des Transports. Elle a pour but de faciliter et améliorer la mobilité du quotidien pour tous les citoyens. Des objectifs qui passent donc par de nouvelles réglementations sur l’utilisation des différents modes de transport (voiture, deux-roues, transports publics, etc.).
Société Générale œuvre pour limiter la consommation et le gaspillage des ressources et prend également les mesures pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
Société Générale a signé, en 2019, la Charte de lutte contre le gaspillage alimentaire et a rejoint l’association La Défense des Aliments pour fédérer l’ensemble des acteurs du quartier d’affaires pour lutter ensemble contre ce phénomène. Ainsi, le partenariat signé entre les restaurants d’entreprise du Groupe, à la Défense, et l’association « Le Chaînon Manquant* » a permis de collecter en 2021 534 kg de nourritures (2 000 kg en 2020), soit 1 068 repas distribués (4 000 en 2020). Les autres déchets sont, dans la plupart des restaurants, triés et méthanisés. De plus, le Groupe est engagé avec la start-up Phenix* pour réduire le gâchis et sensibiliser aux démarches éco-responsables. Plusieurs actions ont ainsi été mises en place pour récupérer les denrées alimentaires à l’issue d’événements et les redistribuer à des associations caritatives. Enfin le recours à l’application Too Good To Go est proposé aux collaborateurs. D’abord par premier restaurant en 2020, rejoint en 2021 par trois autres sites de restauration à La Défense et à Val-de-Fontenay. Elle propose d’acheter à prix réduit les salades et sandwich invendus le midi. En 2021, 897 panier repas ont été vendu dans le cadre de ce partenariat.
À partir du 31 décembre 2023, la loi fixera à l’ensemble de la population française un objectif de tri à la source des biodéchets. Sans attendre cette échéance, le Groupe a mis en place des actions de traitement et de valorisation des biodéchets. Depuis septembre 2020, l’entreprise « Les Alchimistes »(1), spécialisée dans la collecte et le compostage de déchets organiques, collecte 100% des déchets alimentaires des restaurants d’entreprises à la Défense et les valorise en compost (18 kg de compost produits pour 100 kg de déchets alimentaires collectés). Situé à proximité des sites de collecte (entre 10 et 15 km maximum), les équipes des Alchimistes récupèrent, en véhicule électrique, les biodéchets des cantines du Groupe. Les collectes effectuées sur les sites de la Défense ont permis de valoriser 50 tonnes de biodéchets en neuf tonnes de compost.
Les progrès accomplis sur la consommation du papier, premier consommable utilisé par les activités de services, sont le fruit de diverses actions menées à travers le Groupe telles que le bon usage des imprimantes, la dématérialisation des supports papiers vers des supports numériques et l’utilisation de papier recyclé.
Un représentant de Société Générale siège au Conseil d’administration de CITEO, éco organisme issu de la fusion d’Ecoemballages et Ecofolio, qui promeut l’économie circulaire.
En ce qui concerne l’offre de produits, Société Générale renforce la dématérialisation, pour rendre ses services encore plus pratiques, plus économiques et plus écologiques. Les clients de la Banque de détail en France, détenteurs d’un contrat d’assurance-vie épargne ou de prévoyance, peuvent désormais recevoir leurs relevés d’opération et leurs avis d’échéance de manière totalement dématérialisée et sécurisée sur leur espace Internet des Particuliers. Pour mettre en place ce dispositif, la Banque de détail en France a mené une campagne de recueil de consentements au cours de laquelle 43% des clients détenant un contrat d’assurance-vie épargne ou de prévoyance ont donné leur accord pour la dématérialisation de leurs documents. Ce dispositif, déjà mis en place pour les clients du Groupe Crédit du Nord depuis fin 2019, pourrait représenter plus de 2 millions de courriers clients de la Banque de détail en France et Crédit du Nord dématérialisés chaque année.
Afin de proposer à ses clients des solutions innovantes et responsables, Société Générale a lancé en 2021 sa première carte bancaire composée de matière recyclée. À cette occasion, la Banque de détail en France utilise l’image des Schtroumpfs, choisis par les Nations Unies pour être les ambassadeurs des « Grands Objectifs » en matière de développement durable(2).
Ces nouveaux modèles exclusifs sont proposés aux clients particuliers en CB Visa Évolution, CB Visa et CB Visa Premier à travers la Collection Planète Schtroumpfs (les cartes Collection Planète Schtroumpfs sont composées à 85,5% de matière recyclée. Il n’y a aucun supplément de coût du fait de l’usage de PVC recyclé).
Ce nouveau procédé de fabrication pourra être appliqué à d’autres cartes de la gamme Société Générale. Le Groupe traduit ses convictions en termes de protection de l’environnement dans ses nouveaux services et ces cartes en PVC recyclé s’inscrivent dans une gestion responsable des cartes bancaires :
suppression de nombreux courriers, utilisation de papier recyclé et développements des services digitaux ;
mise en place d’une filière de collecte, recyclage et valorisation des déchets avec des partenaires certifiés.
Le Groupe veille à minimiser l’impact direct de ses déchets sur l’environnement, en déployant des actions de valorisation. Le tri sélectif en cinq flux (les papiers et les cartons, le métal, le plastique, le verre et le bois) est généralisé dans l’ensemble des agences Société Générale ainsi que dans les bâtiments centraux.
Au sein des immeubles centraux en Ile de France et dans le cadre de la mise en place des espaces de travail flexibles, le tri des déchets a été encouragé par la suppression des poubelles individuelles des collaborateurs. Dans les immeubles centraux du Groupe, l’apport volontaire et le tri sélectif mis en place dans les print-corners, les cuisines et les cafétérias d’étage sont indispensables à une meilleure gestion des déchets. De plus, lorsque les conditions le permettent, un tri complémentaire dit « en pied de tour » est effectué permettant une amélioration de 20% du tri des déchets dits DIB (Déchets Industriels Banaux).
Dans les immeubles centraux en 2021, 100% des déchets triés ont été recyclés à savoir : les déchets papier (journaux, feuilles libres, publicités, cartons), les bouteilles plastiques, les gobelets cartons, les canettes, le verre, le bois, les encombrants liés aux mobiliers, et depuis septembre 2020 les biodéchets issus des cantines des Tours Société Générale à La Défense.
Les déchets non-recyclés, sont majoritairement valorisés dans une filière d’incinération pour produire du chauffage urbain. Les masques chirurgicaux font partie de cette catégorie de déchets conformément aux préconisations gouvernementales.
Le Groupe travaille aussi à la sensibilisation des collaborateurs et à l’utilisation des matériaux recyclés et sans plastique : dans ce contexte, Société Générale a pris l’engagement en novembre 2021 de bannir les plastiques à usage unique dans l’environnement de travail des collaborateurs d’ici 2025, et plus rapidement si possible en fonction des géographies.
Pour plus d’information sur les Alchimistes, voir : https://alchimistes.co/valorisation-biodechets-compostage/.
Les Nations Unies ont lancé en 2017 une campagne Schtroumpfs avec l’objectif d’inciter le grand public à s’approprier les 17 objectifs de développement durable adoptés par les 19 États Membres de l’ONU en 2015. Pour plus d’information, voir : https://www.un.org/press/fr/2017/envdev1775.doc.htm.
Avec le changement du mode de travail (télétravail, travail hybride), la Direction de l’Immobilier Groupe a pour mission de transférer les occupants et d’aménager les espaces de travail du parc immobilier francilien. Dans ce cadre, elle se charge de l’approvisionnement et de la gestion du mobilier (bureaux, tables de réunion, fauteuils, armoires, casiers, vestiaires…) des immeubles en fonction des besoins des entités.
Quand une nouvelle offre mobilière est retenue, l’ancien mobilier est stocké en attendant d’être proposé dans de nouveaux aménagements d’espace de bureaux. Cependant, certaines pièces sont trop éloignées des nouveaux standards d’aménagement en vigueur et cette obsolescence ne permet pas de le repositionner dans le parc du Groupe.
En accord avec la politique RSE du Groupe et afin de limiter le coût de stockage, la Direction de l’Immobilier a décidé de donner une seconde vie à ce mobilier. À la suite du nouvel accord sur le télétravail, la Direction de l’Immobilier a proposé du mobilier en bon état, vérifié et reconditionné par une société externe, pour aider les collaborateurs à équiper leur domicile. Certains mobiliers comme les armoires, et en nombre conséquent ont été proposés par l’équipe à des brokers, revendeurs professionnels spécialisés dans ces marchés de l’occasion (en 2021, la revente a concerné un volume de 850 m3). Pour des petites quantités, certaines pièces ont été données à des associations du réseau Talents & Partage(1) Enfin, le mobilier obsolète qui n’a pas pu être vendu, a été récupéré par l’éco-organisme Valdelia(2) pour le recycler.
Pour plus d’information sur ce sujet, voir : Système d’information et Infrastructures informatiques, en page 327.
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2019 |
2020 |
2021 |
Gestion de déchets |
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|
Production de déchets (en tonnes ; y compris méthanisation) |
14 653 |
11 633 |
9 402 |
Total des déchets recyclés (en tonnes) |
8 432 |
5 224 |
3 950 |
Consommation totale du papier(1)(en tonnes) |
8 978 |
6 506 |
5 713 |
Part du papier recyclé dans la consommation du papier |
44% |
41% |
42% |
Réduction des déchets liés au digital |
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Nombre d’équipement traités par Recyclea |
30 000 |
47 615 |
40 488 |
(1)
Inclut le papier de bureau, les documents destinés à la clientèle, les enveloppes, les relevés de comptes et les autres types de papier. |
Retrouvez l’intégralité des indicateurs chiffrés sur : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Document%20RSE/responsabilite-sociale-d-entreprise-chiffresessentiels-du-groupe.xlsx.
Talents & Partage est une association de solidarité créée en 1994 par des salariés et des retraités du groupe Société Générale. Pour plus d’information, voir : https://talents-partage.org/.